Sénégal: les transformateurs de cajou appellent l’État à respecter ses engagements

 

Au Sénégal, les transformateurs de cajou tirent la sonnette d’alarme. Depuis le début de la campagne de récolte, il y a un mois, les prix de la noix de cajou flambent du fait d’une forte demande internationale et de l’absence de mesures de régulation de l’État. À ce prix, les entreprises sénégalaises de transformation de l’anacarde ne peuvent pas suivre, une situation qui menace la survie même de la petite filière industrielle et du millier d’emplois qu’elle génère.

Début avril, le gouvernement avait promis une série de mesures pour protéger et encourager la fragile filière de transformation de cajou au Sénégal.

Sur chaque tonne de noix brute exportée, 32 FCFA devaient être prélevés et les exportateurs dûment enregistrés, auprès des autorités, pour avoir une traçabilité des acteurs venus d’Inde et du Vietnam pour la plupart, les deux plus gros producteurs de cajou au monde.

Mais un mois plus tard, aucune de ces mesures n’est en place. Face à une demande mondiale forte et sans mesures de régulation, les prix sont déjà à 750 FCFA, le kilo, inatteignables pour la dizaine d’entreprises qui transforment la noix de cajou, au Sénégal, et comme celle d’Elimane Drame, à Ziguinchor, en Casamance.

« Ce qui nous inquiète, c’est que la noix est en train de partir. C’est inquiétant parce qu’en tant que transformateur, nous n’avons pas accès à la matière première. On sera obligés de fermer. On risque même de licencier du personnel et même de mettre la clé sous le paillasson », explique-t-il.

Un peu plus de 1 000 emplois sont menacés. Pour éviter la fermeture, la dizaine d’usines de transformation dans le pays demande à l’État de sécuriser un stock de 7 000 tonnes de cajou à un prix abordable pour que ces entreprises puissent continuer à travailler et œuvrer à l’industrialisation du secteur.

 

RFI

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