JET PRIVÉ DU PM : ENTRE FANTASMES ET RÉALITÉ

Ce que l’on sait de la compagnie Sam Airways, le transporteur du PM Depuis le décollage du Falcon 7X transportant le Premier ministre Ousmane Sonko et sa délégation pour une tournée sous-régionale en Côte d’Ivoire, en Guinée et en Sierra Leone, les regards sont braqués sur un acteur discret : Sam Airways. Une compagnie peu connue du grand public, mais qui opère régulièrement des affrètements de jets privés dans la sous-région.
Selon nos sources, Sam Airways serait enregistrée à l’étranger, avec des ramifications au Sénégal via des partenaires privés. L’opacité sur sa structure de propriété soulève des interrogations légitimes sur les critères de choix du transporteur par la Primature. Le défi de la transparence sur les conditions d’affrètement
La question que se posent de nombreux Sénégalais est simple : qui paie ?
Et combien cela coûte-t-il réellement à l’État ?
Aucune déclaration officielle à ce jour n’a apporté de réponse claire sur les modalités de financement de ce voyage. Est-ce un vol commercial affrété via un contrat public ou une « prise en charge » par des partenaires privés ? Des sources proches du dossier évoquent un affrètement « sponsorisée », sans en dévoiler les commanditaires. Une zone d’ombre inquiétante pour un régime qui s’est construit sur des promesses de rupture, de transparence et de gouvernance sobre.
Quand le syndrome Karim Wade hante les Sénégalais
Ce voyage en jet privé n’est pas sans rappeler les souvenirs douloureux du train de vie princier de Karim Wade, alors ministre de l’Énergie, des Infrastructures et de la Coopération internationale sous la présidence de son père. À l’époque, l’utilisation de jets privés et la gestion floue des budgets de souveraineté avaient cristallisé la colère d’une population excédée par les privilèges d’une élite politique déconnectée.
Le parallèle est brutal, mais inévitable : à peine trois mois après son installation, le gouvernement de Diomaye Faye et de son Premier ministre soulève déjà les soupçons d’un retour à des pratiques que lui-même dénonçait.
Conclusion : la République doit-elle voyager à crédit d’image ?
Ce voyage était-il diplomatiquement stratégique ou symboliquement maladroit ? Ce qui est certain, c’est qu’il ouvre une brèche sur un sujet sensible : la cohérence entre les discours de rigueur budgétaire et les actes d’apparat. À l’heure où la dette publique grimpe et où la transparence reste attendue, le jet privé du PM est bien plus qu’un moyen de transport : c’est un révélateur politique.

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