Crash en Inde sur une zone résidentielle : au moins 265 morts, un seul survivant

 

Un avion d’Air India à destination de Londres transportant 242 personnes s’est écrasé jeudi à proximité de la ville d’Ahmedabad, dans l’ouest de l’Inde. Parmi les personnes qui étaient à bord figuraient 169 Indiens, 53 Britanniques, sept Portugais et un Canadien, selon la compagnie aérienne indienne. La police d’Ahmedabad dit avoir retrouvé un passager survivant.

Le vol Air India 171 qui transportait 242 passagers et membres d’équipage à bord s’est écrasé, jeudi 12 juin, à proximité de l’aéroport d’Ahmedabad, métropole du nord-ouest de l’Inde, ont annoncé des responsables de la compagnie aérienne et de la police.

Selon ce qu’a indiqué la police jeudi soir, le bilan est d’au moins 265 morts.

Un responsable de la police locale, Kanan Desai, a déclaré à la presse que « 265 corps ont été amenés à l’hôpital », ce qui signifie que 24 personnes ont été tuées au sol quand l’appareil s’est écrasé sur un centre d’hébergement de personnel médical.

 

Après avoir affirmé que la totalité des 242 personnes présentes à bord étaient mortes, le chef de la police d’Ahmedabad a annoncé qu’un passager survivant avait été retrouvé.

L’unique survivant du vol se demande comment il a pu s’en sortir, selon sa famille.

« Je n’ai aucune idée de la façon dont je me suis sorti de cet avion », a confié le survivant à son frère, selon l’agence britannique Press Association qui cite ce dernier, Nayan Kumar Ramesh, 27 ans, également domicilié à Leicester.

La BBC s’est entretenue avec le cousin du survivant dans la ville de Leicester, Ajay Valgi, qui a rapporté que Vishwash Kumar Ramesh a contacté sa famille pour l’assurer qu’il allait « bien ».

Les médias indiens ont largement relayé que le rescapé occupait le siège 11A, après que des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré un homme en t-shirt ensanglanté, boitant mais capable de marcher jusqu’à une ambulance.

 

Il a présenté une carte d’embarquement au nom de Vishwash Kumar Ramesh, 40 ans, l’un des 53 citoyens britanniques présents à bord. L’AFP n’a pu confirmer ces informations.

L’appareil, un long courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, a décollé à 13 h 39 locales (8 h 09 GMT) et s’est écrasé juste après son envol « hors du périmètre de l’aéroport » après avoir émis un appel d’urgence, a précisé la direction dans une déclaration.

« Il a lancé un appel d’urgence (MAYDAY) au contrôleur aérien, qui n’a ensuite plus eu aucun contact avec l’appareil », indique le communiqué, ajoutant que l’avion « s’est écrasé au sol à l’extérieur du périmètre de l’aéroport ».

Outre les deux pilotes et les dix membres d’équipage de cabine, l’avion transportait, dans le détail, 169 Indiens, 53 Britanniques, sept Portugais et un Canadien, selon la compagnie.

Tombé sur une résidence étudiante à l’heure du déjeuner

« Il semble qu’il n’y ait aucun survivant », avait plus tôt dit le chef de la police d’Ahmedabad, ajoutant : « L’appareil est tombé sur un quartier résidentiel, comprenant des bureaux. Le crash a fait davantage de  victimes », ajouté le chef de la police d’Ahmedabad.

Des corps calcinés ont été extraits des décombres. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent le Boeing 787 d’Air India perdant rapidement de l’altitude, le nez en l’air, avant de percuter un bâtiment et d’exploser en une boule de feu orange.

Un journaliste de l’AFP a vu des personnes récupérer des corps et des pompiers tenter d’éteindre l’épave en flammes après que l’avion a percuté des bâtiment à l’heure du déjeuner.

Des médecins ont employé une charrette pour charger des corps dans une ambulance, a-t-il constaté.

« Nous avons vu environ 15 à 20 corps calcinés au milieu des débris de l’avion qui s’est écrasé sur l’immeuble », a rapporté à un correspondant de l’AFP le docteur Krishna, qui a porté secours à des blessés qui se trouvaient dans l’immeuble contre lequel l’avion s’est écrasé.

Le constructeur aéronautique américain Boeing s’est de son côté dit « au courant des premières informations » sur le crash aérien en Inde d’un long courrier de type Boeing 787 et « travaille à réunir plus d’informations », dans un communiqué transmis à l’AFP.

 

Enquêteurs britanniques et américains

Des enquêteurs britanniques vont être envoyés en Inde pour participer aux investigations sur le crash, a annoncé l’organisme britannique chargé des enquêtes sur les accidents aériens, l’AAIB.

L’AAIB « a formellement offert son aide » à son homologue indien et « nous déployons une équipe d’enquêteurs multidisciplinaires en Inde pour aider l’enquête menée par l’Inde », du fait de la présence de victimes britanniques, a indiqué l’organisme dans un communiqué.

L’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a également annoncé qu’elle allait diriger une équipe d’enquêteurs américains pour « prêter assistance » à son homologue indien après le crash du Boeing 787 Dreamliner d’Air India.

« En vertu des protocoles de l’annexe 13 de l’Organisation internationale de l’aviation civile, toutes les informations sur l’enquête seront transmises au gouvernement indien », a précisé la NTSB, sur son compte X.

D’épaisses fumées noires s’élevaient au-dessus de l’aéroport de la ville, a indiqué un journaliste de l’AFP. D’autres images télévisées montrent des personnes sur des civières et emmenées dans des ambulances. Un porte-parole de l’aéroport d’Ahmedabad a annoncé que le trafic y était suspendu.

Ahmedabad, la principale ville de l’État du Gujarat, compte environ huit millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’une zone résidentielle densément peuplée.

Le dernier accident d’avion dans le pays remonte à 2010, quand un avion de la compagnie Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Mangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts, tandis que huit personnes ont réussi à s’extraire des décombres de la carlingue.

En 1996, le vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines. Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.

Avec AFP et Reuters

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