Nous assistons à une rupture de la rupture promise… avec un parti dans une jouissance totale et absolue et de l’arrogance » (Badara Gadiaga)
La tension grandissante au sein de la majorité parlementaire sénégalaise continue de susciter un vif débat public. L’émission « Jakaarlo Bi » sur la TFM a abordé la question, avec la participation de Badara Gadiaga, un de ses chroniqueurs. Fidèle à sa posture de « blâmer le blâmable et d’approuver le bien », Gadiaga a analysé la position du député Guy Marius Sagna.
Une « rupture de la rupture promise »
Badara Gadiaga estime que « Nous assistons à une rupture de la rupture promise. » Il est revenu en détail sur la réaction des militants de Pastef face à la sortie de leur collègue Guy Marius Sagna. « Guy Marius vient confirmer ce que nous avons toujours dit depuis l’arrivée au pouvoir de Pastef. Il est anormal de demander par exemple aux étudiants d’être parés, comme l’avait indiqué Alioune Lo, et de vouloir vivre au sommet de l’État dans le luxe. C’est donc un député qui fait partie de la majorité qui vient leur rappeler les urgences », a analysé Badara Gadiaga, ajoutant que le pouvoir révèle la vraie nature de l’être humain.
« Opulence et gabegie » au sein du parti au pouvoir
Poursuivant son analyse, le chroniqueur a dénoncé « une jouissance totale et absolue avec de l’arrogance. » Il a illustré son propos : « Depuis que nous avons entendu le président de l’Assemblée nationale dire qu’il assume donner à chacun des 165 députés un véhicule de 50 millions de francs CFA, nous avons su que Pastef est dans l’opulence et la gabegie. Et malheureusement, au même moment, le peuple est en train de souffrir », a dénoncé Badara Gadiaga.
Il a rappelé les propos de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, alors qu’il était dans l’opposition : « L’actuel Premier ministre nous avait promis, étant dans l’opposition, qu’il était pour cette rationalisation qui consiste à permettre à chaque député au moins de contribuer à hauteur de 75% pour l’achat de véhicules. Même l’actuel président de l’Assemblée nationale a manifesté sa volonté pour cette rationalisation. Mais d’après l’agitation des députés de la majorité, cette option n’est visiblement plus possible », a déploré Badara Gadiaga.