SONKO : L’homme qui voulait être roi , Menace sur la République sénégalaise.

Le Sénégal traverse une phase critique de son histoire institutionnelle, où l’équilibre démocratique, durement acquis, vacille sous les coups de boutoir d’une ambition personnelle démesurée. Depuis la déclaration fracassante d’Ousmane Sonko, le pays est confronté à une réalité inquiétante : un Premier ministre qui refuse les règles du jeu républicain, conteste implicitement la suprématie présidentielle, et tente de transformer un mandat populaire en légitimité autocratique.
Une dérive autoritaire assumée
En affirmant avec arrogance :
« Je ne démissionnerai pas. J’ai une part de légitimité historique dans l’architecture du pouvoir »,
Ousmane Sonko a franchi un seuil. Il ne parle plus en serviteur de l’État, mais en prétendant au trône. Il ne s’inscrit plus dans une logique de cohabitation républicaine, mais dans une volonté claire de prise de pouvoir par l’intimidation politique et la pression populaire.
Cette sortie publique, marquée par le mépris des formes institutionnelles, ne relève plus de la stratégie, mais du coup de force moral. En invoquant sa « légitimité historique » ,notion étrangère à toute lecture constitutionnelle, Sonko s’érige en figure messianique, au-dessus des lois, au-dessus des institutions, et même au-dessus du président de la République.
Une attaque frontale contre la présidence.
Le président Bassirou Diomaye Faye, élu au suffrage universel, incarne l’unique légitimité républicaine reconnue par la Constitution. Sonko, en refusant de s’inscrire dans cette hiérarchie, provoque volontairement un désordre institutionnel sans précédent.
Le Premier ministre n’est pas un contre-pouvoir. Il n’est pas le chef d’un État parallèle. Il est un collaborateur du président, soumis à sa vision et à son autorité. Le nier, comme le fait Sonko, revient à saper les fondements mêmes du régime semi-présidentiel sénégalais.
En accaparant la scène politique, en marginalisant le président, en instrumentalisant la majorité parlementaire à des fins personnelles, Ousmane Sonko tente de créer une dyarchie artificielle qui n’existe dans aucun texte de loi. C’est une usurpation de pouvoir qui ne dit pas son nom.
Le danger d’un État-parti et d’un chef tout-puissant.
Le projet politique de Sonko repose sur une fusion toxique entre parti et État. Il ne cache pas sa volonté de soumettre l’ensemble de l’appareil d’État à l’idéologie de PASTEF, dans une logique de purification politique aux relents totalitaires. Magistrature, diplomatie, médias, fonction publique : tout ce qui ne plie pas devant la volonté du parti est accusé d’être une émanation de “l’État profond”.
Cette posture populiste ne laisse aucune place au pluralisme démocratique. Elle nie la neutralité des institutions. Elle rejette toute voix discordante comme suspecte, traîtresse ou complice du “système”. C’est là le propre des régimes autoritaires en gestation : imposer un récit unique, un chef incontesté, un peuple monolithique.
Diomaye Faye, le rempart républicain.
Face à cette offensive insidieuse, le président Bassirou Diomaye Faye incarne, aujourd’hui, l’équilibre, la retenue et la légitimité. Sa posture sobre, respectueuse des institutions, contraste radicalement avec le verbe incendiaire et les postures martiales de son Premier ministre.
Loin de l’hyperpersonnalisation du pouvoir, Diomaye Faye tente de redonner sens aux institutions, de stabiliser le pays, de respecter l’esprit et la lettre de la Constitution. Son silence apparent n’est pas faiblesse, mais sens des responsabilités. Là où Sonko divise, Diomaye rassemble. Là où l’un impose, l’autre dialogue. Là où le Premier ministre agite la rue, le président travaille pour l’État.
Le choix de l’Histoire : République ou césarisme ?
Le Sénégal est à la croisée des chemins. Soit il s’engage dans la voie de la normalité républicaine, avec un président garant des institutions et un gouvernement au service de sa vision. Soit il sombre dans une forme de dictature charismatique, incarnée par un homme qui refuse toute forme de contrôle et toute limitation de pouvoir.
Le risque est clair : si Ousmane Sonko continue de se comporter en chef suprême, sans être élu à cette fonction, alors le pays glissera vers une crise politique et institutionnelle profonde, voire un régime de fait illégal.
Trois issues possibles :
Capitulation du président : scénario noir où Sonko gouverne sans partage, réduisant la présidence à une coquille vide. Une forfaiture démocratique.
Crise ouverte et clarification : le président met un terme à cette confusion, soit par un remaniement, soit par un affrontement constitutionnel. Risqué, mais salutaire.
Accord institutionnel clair : seule une mise au point ferme sur la place du parti, la fonction du Premier ministre et la prééminence du président peut garantir la stabilité de la République.
préserver la République avant tout.
Ousmane Sonko n’a pas été élu président. Il ne peut donc prétendre gouverner en maître. Le peuple sénégalais a voté pour un projet, pour une alternance, pour un État fort et juste — pas pour une prise d’otage partisane.
La République n’appartient à aucun homme, à aucun parti. Elle appartient au peuple et s’exprime par le respect des institutions. Il est encore temps d’arrêter la machine avant qu’elle ne déraille.Le Président Diomaye FAYE doit désormais trancher. L’histoire jugera sa capacité à défendre la République face à la tentation du pouvoir personnel du Président de PASTEF