Papa Malick Ndour : Au Sénégal, penser à voix haute est devenu un acte criminel

L’arrestation de notre camarade Badara Gadiaga en dit long sur l’état de notre démocratie. Au Sénégal, penser à voix haute est devenu un acte criminel… à condition de penser du mauvais côté. Un commentaire, une analyse, une opinion exprimée publiquement et vous voilà exposé à la foudre judiciaire. Pas besoin d’insulter, ni d’appeler à la violence. Il suffit juste de ne pas plaire.
Pendant ce temps, les véritables pyromanes du débat public, ceux qui en boucle, menacent, salissent et attisent les tensions, avancent sans gêne, sous haute protection politique. Leur carte de membre fait office de bouclier juridique. On appelle ça la jurisprudence du bon camp: plus tu hurles pour le régime, plus la loi t’oublie.
Il est temps que toutes les forces sociales et politiques se retrouvent pour faire face à cette étrange forme de gouvernance où le pouvoir est concentré autour d’une seule personne et où le Parlement et la justice agissent au gré des humeurs et pour le plaisir du « Chef » et de ses intérêts personnels. Pastef inaugure l’ère de la « plaisicrature »…

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