Affaire APROSI : Le cadre de Pastef limogé déballe tout devant les enquêteurs

Il a quitté, hier, les enquêteurs de la Division spéciale de la cybersécurité (DSC), comme il y était allé : libre et sûr de lui. En effet, le directeur des Sites régionaux, Aly Fary Ndiaye, a regagné son domicile au terme d’une audition de plusieurs heures, dans le cadre de la plainte pour diffamation déposée contre lui par le directeur général de l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (APROSI), Amadou Ngom Guèye. Selon des sources proches du dossier, citées par SourceA, Aly Fary Ndiaye n’a pas fléchi d’un iota dans ses déclarations.
Mieux encore, selon les informations recueillies par SourceA, le désormais ex-directeur des Sites régionaux — limogé le 7 juillet dernier à la suite de ses graves accusations — a persisté et signé devant les enquêteurs. Il s’est présenté à la DSC muni d’un ensemble de documents qu’il estime être de nature à appuyer ses dires. Certains de ces documents, confie-t-il, sont certifiés auprès d’un cabinet de notaire, preuve, selon lui, de leur authenticité.
Dans son édition d’hier, le journal SourceA rapportait déjà que la relation entre Amadou Ngom Guèye et Aly Fary Ndiaye s’est dégradée au point de virer à la confrontation publique. Et pour cause, ce dernier accuse le DG de l’APROSI de pratiques peu orthodoxes dans la gestion de l’agence. Des allégations qui ont valu à Aly Fary Ndiaye une audition, hier, par la Division spéciale de la cybersécurité. Interrogé pendant de longues heures, il a déroulé point par point ses griefs, documents à l’appui.
Parmi les faits qu’il a dénoncés figure un contrat de location de véhicule à hauteur de 4 millions de F CFA par mois au profit du DG, alors que, selon lui, son prédécesseur avait laissé un véhicule en bon état. Il évoque également dix ordres de mission couvrant autant de déplacements à l’étranger, dont un séjour d’un mois — du 4 septembre au 4 octobre — en France. Il y ajoute des dépenses jugées excessives : 24,7 millions F CFA pour deux voyages à Paris, dont 556 000 F CFA de location de voiture, ainsi que l’utilisation de 500 litres de carburant non justifiés.
Toujours selon SourceA, Aly Fary a également relancé la question de la nomination du DG malgré une condamnation en 2020 dans l’affaire de l’agression présumée du Professeur Moussa Seydi.
Ces révélations, rendues publiques à travers une publication sur Facebook d’Aly Fary Ndiaye, ont depuis fait grand bruit. Dans ledit post, largement relayé, le responsable interroge : « Qui protège le DG de l’APROSI, M. Amadou Ngom Guèye, agresseur du Professeur Seydi en 2020 ? Il fut poursuivi et condamné. Son casier n’étant pas vierge, il est pourtant nommé DG. » Il poursuit en dénonçant les coûts jugés excessifs des dépenses de fonctionnement du DG, notamment en matière de voyages à l’étranger, de missions répétées et de frais liés au transport.

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