GUERRE À GAZA: LE BILAN HUMAIN A DÉPASSÉ LES 60.000 MORTS,

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé ce mardi 29 juillet que le bilan de la guerre avec Israël a dépassé les 60.000 morts depuis le début du conflit, soit en près de 22 mois.
« Le bilan de l’agression israélienne s’élève à 60.034 martyrs et 145.870 blessés » depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, a indiqué le ministère dans un communiqué.
La barre symbolique des 50.000 morts dans la bande de Gaza avait été atteinte le 23 mars 2025. Déjà à l’époque, le décompte du gouvernement palestinien avait été jugé fiable par les Nations unies bien qu’Israël a régulièrement mis en doute la crédibilité des statistiques du ministère de la Santé à Gaza.
Un organisme international soutenu par l’ONU a averti mardi que le « pire scénario de famine est en cours à Gaza », en raison de la guerre, des déplacements massifs de populations et des restrictions à l’aide humanitaire.
À la faveur d’une pause partielle dans les bombardements annoncée par Israël, de nouvelles aides humanitaires ont été acheminées à Gaza mais elles sont à ce stade jugées insuffisantes par les agences internationales.
Malgré cette pause, des sources hospitalières ont fait état de 30 morts dont 12 enfants dans des raids israéliens nocturnes sur le camp de Nousseirat dans le centre du territoire dévasté et assiégé par Israël.
À l’hôpital al-Awda du secteur, la même scène quotidienne se répète avec des Palestiniens pleurant la mort de leurs proches près de corps enveloppés dans des couvertures ou des sacs en plastique, alignés au sol. La prière des morts est ensuite récitée.
« Plus de 20.000 enfants ont été traités contre la malnutrition aiguë entre avril et mi-juillet », indique un rapport de l’IPC (Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire). Les hôpitaux ont signalé au moins 16 décès d’enfants de moins de cinq ans depuis le 17 juillet, souligne ce rapport, fruit du travail d’ONG, institutions régionales et agences de l’ONU spécialisées.
Pour le Programme alimentaire mondial, la catastrophe humanitaire à Gaza rappelle les famines en Ethiopie et au Biafra au Nigeria, au siècle dernier. « Cela ne ressemble à rien de ce que nous avons vu au cours de ce siècle. »
Israël rejette l’idée d’un cessez-le-feu
Début mars, Israël avait totalement interdit l’entrée des aides à Gaza, avant d’autoriser fin mai l’acheminement de quantités très limitées. Mais face à une forte pression internationale, Israël a annoncé dimanche une « pause tactique » quotidienne dans les hostilités, « de 10 heures à 20 heures » dans certains secteurs de Gaza, à des fins humanitaires. Il n’a pas précisé sa durée.
Benjamin Netanyahu a néanmoins réaffirmé dimanche qu' »il n’y a pas de politique de famine à Gaza » et qu' »il n’y a pas de famine à Gaza ».
Ce mardi, son ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a rejeté les pressions internationales en faveur d’un cessez-le-feu. Si Israël cessait la guerre alors que le Hamas est toujours au pouvoir à Gaza et détient toujours des otages, ce serait une « tragédie ». « Cela n’arrivera pas », a-t-il déclaré.
AFP