Togo: Faure Gnassingbé, président du Conseil selon la nouvelle Constitution
Au Togo, dernière ligne droite dans la mise en place de la Ve République, un an après la promulgation de la nouvelle Constitution, le 6 mai 2024. Hier soir, le gouvernement a présenté sa démission, acceptée par le président Faure Gnassingbé, selon un communiqué. Ce 3 mai, les députés sont convoqués pour désigner le président du Conseil, qui détiendra le pouvoir exécutif. Avec les sénateurs, ils éliront ensuite un président de la République au rôle honorifique.
Le Togo achève sa transition vers un régime parlementaire, supprimant l’élection présidentielle au suffrage universel direct. Une réforme toujours vivement contestée par une partie de l’opposition et de la société civile.
Première étape, ce samedi 3 mai au matin : les députés togolais sont convoqués pour désigner le président du Conseil. Chef du gouvernement et des armées, il détient le pouvoir exécutif selon la nouvelle constitution. Cette fonction revient au chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Donc au chef de l’État, Faure Gnassingbé, à la tête du pays depuis 2005.
Les législatives de l’année dernière ont donné 108 sièges sur 113 à son parti UNIR pour un mandat de 6 ans. Des résultats toujours contestés par plusieurs partis d’opposition et organisations de la société civile.
Prestation de serment
Le nouveau président du Conseil prêtera serment dans la foulée devant la cour constitutionnelle. Ce 3 mai dans l’après-midi, les députés et sénateurs se réunissent en congrès. Ils doivent élire le nouveau président de la République pour un mandat de 4 ans. Une fonction devenue essentiellement honorifique.
D’après la Constitution de la Ve République, il accrédite les ambassadeurs, décerne les décorations, et reçoit le président du Conseil pour être informé de l’état de la nation. De leur côté, une partie des opposants prévoient de se mobiliser le 4 mai pour un meeting.
RFI