Dame Amar et son chauffeur emprisonnés, sa compagne relâchée

 

Un nouveau rebondissement secoue l’affaire de la drogue saisie dans un appartement du dixième étage d’un immeuble au Plateau. Dame Amar, considéré comme le principal organisateur du réseau, et son chauffeur, Meissa Ngom Ndiaye, ont été placés sous mandat de dépôt. Le premier est poursuivi pour offre ou cession de stupéfiants et corruption, tandis que le second répond de tentative de corruption.

En revanche, Maalaoui Ghita, compagne marocaine de Dame Amar, poursuivie pour consommation de drogue, a obtenu une liberté provisoire, tout comme Serigne Saliou Fall, 39 ans, se présentant comme masseur. De son côté, le parquet a classé sans suite le dossier d’Ibra Gueye, 39 ans, qui se disait garde du corps de Dame Amar.

Le tribunal de grande instance hors classe de Dakar devrait juger Dame Amar et ses co-accusés en flagrant délit mercredi prochain.

L’affaire remonte à la nuit du 2 septembre 2025, vers 00h30, lorsqu’une opération de la Brigade régionale des stupéfiants, rattachée à l’OCRTIS, a conduit à l’interpellation de cinq individus dans le cadre d’une enquête sur un réseau présumé de trafic de drogue. Les suspects ont été identifiés comme suit : Dame Amar, 35 ans, se présentant comme Directeur Général Transport AMAR ; Maalaoui Ghita, 25 ans, née à Casablanca, se présentant comme médecin dentiste ; Ibra Gueye, 39 ans, garde du corps auto-proclamé ; Serigne Saliou Fall, 39 ans, masseur ; et Meissa Ngom Ndiaye, 46 ans, chauffeur.

Un dispositif de surveillance avait été mis en place autour de l’immeuble. Les enquêteurs ont intercepté Ibra Gueye, qui a ensuite collaboré et conduit les policiers jusqu’à l’appartement du dixième étage. Lors de la perquisition, les policiers ont mis la main sur 100 grammes de chanvre indien de type « skunk », 10 grammes de haschich, un joint, un broyeur, neuf téléphones portables, deux chèques bancaires, un passeport, cinq bracelets et une bague en or, ainsi que quatre véhicules de luxe — une Lamborghini, une Porsche, une Rolls-Royce et une Nissan.

La perquisition a été marquée par une tentative de corruption avortée. Meissa Ngom Ndiaye a proposé deux millions de francs CFA au commissaire Adama Wele, chef de la BRS, pour obtenir la libération de Dame Amar. Il a été immédiatement arrêté.

Lors de leur audition, Dame Amar et Maalaoui Ghita ont nié toute implication et refusé de se soumettre à un test urinaire de dépistage de stupéfiants. Selon des sources proches de l’enquête, la thèse d’un trafic organisé à grande échelle aurait été écartée, mais l’affaire reste pendante et le procès en flagrant délit mercredi prochain permettra de clarifier la responsabilité de chacun.

igfm

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